PREFACE

L’année 2020 s’achève avec la publication du numéro de décembre. Ce numéro contient six articles provenant des disciplines suivantes : Histoire, Linguistique, Littérature Africaine, Philosophie et Psychologie.
KASSAMBARA et al décrivent l’entrée du christianisme au Tchad pendant la période de l’entre-deux guerres par les missionnaires qui seront cautionnés, après moult hésitations, par la colonisation française vers la fin de la deuxième guerre mondiale.

KAKOU Adja Aboman Béatrice Epse ASSI et ZIGUI Koléa Paulin font une analyse de la hotte et du filet sur leurs dimensions matérielle, fonctionnelle et symbolique. Ensuite, ils montrent les mesures dans et par lesquelles lesdits objets, si importants à l’époque, sont aujourd’hui devenus des lieux de mémoire et des connecteurs culturels et cultuels porteurs de significations. Leur rappel serait un appui certain pour la revalorisation culturelle de la région du LOH-DJIBOUA.

DIONNODJI Tchaine et Khalil ALIO examinent la question de l’introduction des langues maternelles tchadiennes dans le système éducatif qui est encore au stade d’expérimentation. Ils tentent de voir les contours du phénomène pour déceler les entraves qui empêchentl’introduction des langues maternelles dans le système éducatif et les facteurs qui pourraient favoriser leur intégration.

BARA Souley, traite de la question de la violence dans une chanson populaire en langue hausa. Il se fonde sur un corpus constitué d’extraits d’énoncés de la chanson transcrite, gagara-badau de Mahaman Shata Katsina. L’analyse du corpus étudie comment est-ce-que certains mots s’organisent en champs lexicaux et associatifs pour caractériser les acteurs de la violence dans la chanson ainsi que les différentes formes ou manifestations de la violence.

SENE Ismaïla s’attaque aux conséquences des mines antipersonnel et antichar utilisés comme armes de guerre pendant les conflits, à savoir les handicaps acquis, l’affect traumatique et la perception négative de soi, constatés chez les victimes en Casamance au Sénégal.
NODJITOLOBAYE KouladoumadjiAnalyse la problématique de la composition de la personne humaine qui est au cœur du débat philosophique depuis l’antiquité. La tendance au dualisme entre l’âme et le corps dans ce débat a été renforcée par les théologiens (Augustin et St Thomas), mais c’est Descartes qui a fondé cette réflexion sur le doute. Le doute conduit au cogito qui introduit la séparation du corps et de l’âme. La tendance actuelle de l’anthropologie philosophique africaine est d’interpréter ces instances dans leur rapports de circumincession pour mieux cerner les phénomènes paranormaux en cours en Afrique comme la biprésence, la lévitation, l’action à distance.

Le Redacteur en chef

Pr Khalil Alio

 

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